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  • Photo du rédacteurAlfred le diabete

Acidocétose, coma hyperosmolaire, acétone de jeun


Le coma hyperglycémique ou l’acidocétose :


  • Coma : perte de connaissance.

  • Cétose : quantité excessive de corps cétoniques acides dans l’organisme.


Complication aiguë la plus grave, on la rencontre surtout (mais pas exclusivement) dans le diabète de type 1. Cet état nécessite un traitement urgent, avec hospitalisation.


Il faut veiller à distinguer :


  • La cétose débutante : les corps cétoniques sont peu abondants et les mécanismes d’adaptation du corps humain suffisent à contrôler l’acidité du sang.

  • L’acidocétose : le stade le plus grave pouvant aller jusqu’au coma et dans 2 à 5% des cas, jusqu’au décès de la personne. En effet, l’augmentation des corps cétoniques dans le sang se poursuit et les mécanismes d’adaptation sont dépassés : l’excès de cétones acidifie le sang.


L’acidocétose ne survient jamais brutalement : c’est l’aboutissement d’un diabète gravement déséquilibré, le plus souvent depuis plusieurs jours.


Signes d'acidocétose - AboutKidsHealth

Source image: http://www.aboutkidshealth.ca/fr/

Les symptômes sont ceux de l’hyperglycémie classique avec en plus d’autres symptômes liés à l’accumulation des corps cétoniques dans le sang :


  • Respiration ample et profonde.

  • Odeur d’acétone (haleine « pomme de reinette »).

  • Maux de ventre.

  • Vomissements.

  • Etat de somnolence.

  • Fatigue intense.


Via la prise de sang, on pourra constater une glycémie souvent supérieure à 300mg/dL ainsi que des signes d’acidité du sang.


Non-soignée, l’acidocétose engendre également une déshydratation extrême.


Apparition du diabète de type 1 - AJD-diabète.fr

Source image: http://www.ajd-diabete.fr/


Parmi les causes les plus courantes d’acidocétose, on peut distinguer :


  • La découverte d’un diabète de type 1 (= 30% des hospitalisations pour acidocétose).

  • Le diabète est connu mais un événement extérieur a fait augmenter les besoins en insuline et n’a pas été suffisamment pris en compte (infection, traumatisme, stress, douleur, opération chirurgicale, …).

  • Le diabète est connu mais on a fait une erreur dans son traitement ou, pire, on l’a arrêté : parfois, les troubles digestifs font penser au patient qu’il ne doit pas manger et donc, pas suivre son traitement habituel.

  • Pour les personnes diabétiques sous pompe : une défaillance de celle-ci ou un souci avec son cathéter.


Sauf dans le cadre d’un diabète inconnu, il est bien sûr possible de prévenir cet état :


  • En mesurant sa glycémie de façon régulière.

  • En recherchant des signes d’acétone dans le sang ou les urines si :

  • La glycémie est supérieure à 300mg/dL à 2 reprises espacées de plusieurs heures.

  • La glycémie est supérieure à 250-300mg/dL avec des symptômes digestifs (douleurs abdominales, nausées, vomissements).

  • En suivant correctement son traitement et en injectant son insuline en quantités suffisantes, en adaptant celle-ci aux circonstances et en ne supprimant jamais d’injection sans avis médical.


Insuline résiduelle dans le diabète de type 2 - LeBonMédicament.org

Source image: https://lebonmedicament.org/


Dans le cadre du diabète de type 2, les cas d’acidocétose sont plus rares (une production d’insuline existe toujours) mais peuvent exister dans certaines situations spécifiques (stress, infection, chirurgie, …). Dans ces cas, les besoins en insuline augmentent et le corps risque d’être dépassé. Des injections d’insuline, au moins transitoirement, devront alors être mises en place.


Dosage d'acétone par le FSL - Abbott

Source image: https://www.freestylediabete.fr/


Dans le cas d’une acidocétose, une hospitalisation est toujours requise. Cependant, dans le cas de cétose sans acidose et sans troubles digestifs, un traitement peut être instauré à domicile. Il faudra bien veiller à ce que la personne soit capable :

  • De boire sans vomir.

  • De contrôler sa glycémie et son acétone de façon régulière.

  • D’utiliser son insuline à domicile (augmentation des doses + doses habituelles).


Si le traitement est inefficace au bout de 24h, il faudra de toute façon se rendre à l’hôpital.


Le coma hyperosmolaire :


Le coma hyperosmolaire est une complication rare mais grave du diabète de type 2.


Il concerne surtout les personnes diabétiques plus âgées avec un diabète non-connu associé à des facteurs favorisants (infection aiguë, diarrhée, accident vasculaire cérébral, altération des fonctions cognitives,…).


On constate une carence en insuline mais moins sévère que dans l’acidocétose, une hyperglycémie supérieure à 500 voire 700mg/dL et une déshydratation majeure pouvant aller jusqu’au coma.


Rôle de l'nsuline - Nutriting.fr.com

Source image: https://www.nutriting.com/


Il n’y a pas de corps cétoniques présents dans les urines.


Le plus important sera de réguler la glycémie en la contrôlant souvent, d’effectuer des suppléments d’insuline si la glycémie est supérieure à 300mg/dL et de veiller à l’hydratation.


L’acétone de jeun :


L’acétone de jeun apparaît lors d’un jeûne prolongé.


Il y a présence de corps cétoniques dans les urines mais la glycémie est normale, voire basse.


Dans ce cas, il faudra simplement veiller à se nourrir et/ou à boire des aliments sucrés.


Hamster faim - Pinterest

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